Ils seraient entre 1 et 3%, ces enfants qui à l’instant d’aller à l’école, peuvent se mettre dans des états d’anxiété, de colère, ou de tristesse importants, avec parfois des manifestations somatiques (nausées, maux de tête, crises de spasmophilie …) face auxquelles les parents se sentent démunis.
La phobie scolaire, ou refus scolaire, est une catégorie qui, pourtant, peut recouvrir des situations très diverses :
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– phobie sociale d’un enfant ou d’un adolescent qui ne parvient pas à se confronter au regard du groupe
– angoisse de séparation vis-à-vis de la famille
– situation de harcèlement scolaire dont l’enfant ou l’adolescent est victime
– ennui et perte de motivation chez un enfant précoce
– trouble instrumental (dys- par exemple) mal détecté ou pris en charge, qui fait que l’enfant a la sensation de ne jamais pouvoir être à la hauteur de ce qui lui est demandé
– troubles dépressifs
– événement vécu comme « traumatique » survenu ponctuellement à l’école (ou en-dehors), en lien avec un ou des camarades, ou les adultes de l’école
– anxiété de performance massive face aux exigences scolaires
– enfant souhaitant inconsciemment « attirer l’attention » dans un contexte familial difficile (par exemple séparation mal vécue)
– etc.
La priorité est donc, face à un début de refus scolaire, et avant qu’il ne s’installe durablement, de tenter de comprendre à laquelle des situations précédentes on fait face, et quels sont les mécanismes à l’oeuvre.
Pour cela, il faut essayer de retracer l’histoire du refus scolaire, savoir depuis quand il s’est mis en place, en parler avec l’enfant pour savoir ce qu’il en dit, ce qu’il éprouve, comment il l’explique, ce qu’il fait et ressent lorsqu’il est à l’école. Savoir aussi si le trouble se manifeste dans d’autres circonstances qu’à l’école (activités, centre de loisirs, séjours à l’extérieur de la famille …) ou pas.
La consultation psychologique s’impose parfois pour démêler l’échevau des causes. Là encore, il est important d’agir tôt : la déscolarisation, pour possible qu’elle soit (enseignement à distance, cours à domicile), reste dans la plupart des cas à utiliser en tout dernier recours, car elle a tendance à isoler l’enfant, dans un contexte où il est déjà fragilisé.
Outre les différentes solutions permettant d’agir sur l’environnement (aménagements pédagogiques, saut de classe, action contre le harcèlement … ), des traitements existent, là encore à adapter selon la situation : relaxation, thérapies cognitivo-comportementales, EMDR, psychothérapie à base d’entretiens, thérapie familiale … Fort heureusement, dans de nombreux cas, les troubles finissent par s’estomper lorsqu’ils sont pris en charge de manière adéquate.
Pour en savoir plus et trouver les ressources pour faire face : Association Phobie Scolaire