Que font nos enfants à la récré ? Cherchez dans vos mémoires … En matière de récréation, les années passent et les grands classiques restent. Cmonécole vous aide à rafraîchir vos souvenirs d’enfant.
Garçons d’un côté et filles de l’autre
La mixité a peut-être envahi l’école et la société, mais la plupart des jeux de cours de récré sont dans la pratique quasiment réservés soit aux garçons soit aux filles. Sans doute les enfants aiment-ils bien se retrouver entre pairs, en « terrain connu ». Sans doute est-ce aussi pour eux une manière de construire leur identité.
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Le football, les billes, jouer à la bagarre, sont des activités majoritairement (mais non exclusivement) investies par les garçons.
Du côté des filles, les jeux les plus courants sont la corde à sauter et l’élastique, ainsi que les rondes, la marelle ou des jeux d’équilibre.
Il existe tout de même quelques jeux qui, parfois, rassemblent filles et garçons : les jeux de chat ou « d’attrape » ; 1-2-3 soleil ; et en maternelle les jeux de sable pour les écoles qui en sont pourvues.
Les modes passent, les classiques restent …
Football, billes, corde, élastique, chat, marelle, ont occupé des générations d’écoliers. Nos enfants grandissent-ils vraiment plus vite que ceux des générations précédentes ? En tout cas, leurs goûts sont d’une remarquable constance.
Assez constante aussi, la propension à collectionner et s’échanger des cartes et images : autocollants Panini hier, cartes Pokémon ou papier à lettres Diddle aujourd’hui, les formes changent mais le fond reste.
Cela ne veut pas dire pour autant que les grands classiques se pratiquent tout au long de l’année : dans une même année scolaire, il y a des « vagues », certains jeux apparaissant puis disparaissant quelques semaines ou mois plus tard de la cour de récré, avant de revenir l’année suivante.
Quelques jeux néanmoins sont passés aux oubliettes : plus personne dans les cours de récréation d’aujourd’hui ne joue aux osselets, activité pourtant fréquente il y a cinquante ans.
D’autres jeux relèvent de la mode fugitive : les pogs par exemple ont agité les cours de récréation dans les années 90, sans suite notable.
La plouf traverse les générations et les frontières
La plouf (ou ploum), cette manière de désigner un enfant dans un groupe pour un rôle particulier dans un jeu, via une comptine faisant appel au hasard, est une vieille tradition qui se retrouve dans d’autres pays que la France. Bien sûr les comptines sont multiples et évoluent avec les années, mais le principe reste.
La plouf se pratique dès la maternelle (les plus âgés initiant les plus jeunes), et jusqu’à la fin de l’élémentaire, avec certes des niveaux de maîtrise différents. Les plus âgés sont plus rapides et évitent les tricheries, rapidement détectées. Les plus jeunes sont encore hésitants et tentent fréquemment de « petits arrangements » avec la plouf.
La cour, un espace stratégique
Les jeux ne sont pas répartis au hasard dans l’espace de la cour : au centre, les jeux les plus agités, tels que le football. Sur les côtés de la cour, des amateurs de jeux plus calmes cherchent des havres de tranquillité.
Les groupes d’enfants et leurs habitudes, bien souvent, se retrouvent d’un jour sur l’autre. Certains enfants se distinguent aussi par leur intelligence sociale, qui en fait très tôt des leaders naturels.
Selon les cours de récréation, le recours aux adultes peut être différent, en écho aussi aux pratiques des enseignants en matière de surveillance. Plus lâches dans certaines cours, où les adultes considèrent que la récréation est un moment rare pour permettre à l’enfant de s’autonomiser et de grandir parmi ses pairs ; plus interventionnistes ailleurs, où les enfants auront du coup davantage le réflexe de recourir aux adultes en cas de bagarre ou de différend.
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