Quelques conseils pour préparer et réussir ce moment critique dans la vie des parents et des enfants
Enfants peu scolaires : le défi des devoirs du soir
Avec notre partenaire Cogito’Z
Nos enfants ne sont pas tous égaux face au travail le soir et les devoirs sont souvent une source d’inquiétude pour les parents, voire peuvent être systématiquement vécus comme un moment de conflit.
Pour l’enfant, il est certes dur de se remettre aux devoirs une fois le goûter avalé. Mais tous les enfants veulent y arriver, veulent rendre fiers leurs parents. Si un enfant ne veut pas travailler, cela peut être parce qu’il se sent en difficulté scolaire, et donc il va chercher des stratégies d’évitement face au temps du devoir.
Or le moment des devoirs est important parce qu’il permet de revisiter le contenu de ce qui a été parcouru dans la journée afin d’ancrer les connaissances, notamment en utilisant l’écrit. Il permet ainsi de créer des liens dans la mémoire de l’enfant.
Quelques conseils pour préparer et réussir ce moment critique dans la vie des parents et des enfants :
– Pour vous rassurer : on ne réussit pas tout tout de suite, dans la plupart des cas vous tâtonnerez pour savoir ce qui convient le mieux à l’enfant !
– Avant le moment des devoirs, il faut savoir prendre un temps de recul et y réflechir si possible avant dans la journée pour l’aborder de manière sereine : notamment comment gérer les autres enfants en cas de famille nombreuse.
– Tentez de comprendre comment votre enfant fonctionne. Va-t-il apprendre plus facilement avec du visuel ou de l’auditif ? Il faut explorer l’ensemble des entrées sensorielles de l’enfant et voir là où il a le plus de plaisir. Ne pas hésiter aussi à faire entrer la dimension jeu pour les plus petits. Et changer de rythme ou de sujet quand vous voyez aussi un blocage sur une partie de la leçon à apprendre. Comme le dit Jeanne Siaud-Facchin : « Découvrir son style d’apprentissage, c’est se donner la possibilité de le maîtriser : quand on ne sait pas comment on fonctionne, on subit les choses. De plus, les autres, et en particulier les adultes vis-à-vis des enfants, ont tendance à imposer leurs propres manières d’apprendre« .
– Il faut parvenir à créer un cadre bienveillant entre parent et enfant : définir une structure, une routine avec une heure de début et une heure de fin, au maximum 1 heure si possible. Comme le dit Jeanne Siaud-Facchin « Le cadre doit être clair pour qu’il ne se perde pas. Fixons des objectifs intermédiaires, et chaque étape franchie stimulera l’effort à faire par la suite. Informons enfin fréquemment l’enfant sur sa performance. Il faut qu’il sache tout de suite s’il est sur la bonne voie » – Si cette durée n’est pas respectée et si vous sentez l’enfant en difficulté scolaire, il ne faut pas hésiter à demander un rendez-vous avec l’instituteur ou le professeur. Une relation de bienveillance enfant – parent – enseignant permet de réinjecter de la compréhension pour tout le monde. Cela va toujours mieux après un rendez-vous, certains non-dits s’effacent. Devez-vous aller avec l’enfant au rendez-vous ? Chaque cas est différent en fonction des problèmes familiaux et des relations professeurs – parents mais le fait d’avoir vu son professeur dans un environnement différent peut apporter une nouvelle vision à l’enfant. A travers ce rendez-vous, on va en principe valoriser et gratifier l’enfant, puisqu’on va s’intéresser à lui !
– Faire les devoirs à la place de son enfant n’est vraiment pas recommandé ! Car cela apporte tout de même de l’anxiété pour le parent, qui ne sera pas présent dans la journée avec l’enfant. Par ailleurs l’enseignant s’en rendra vraisemblablement compte …
– Vous ne devez pas vous sentir coupable vis-à-vis des difficultés de l’enfant, la difficulté est simplement un signal, un symptôme pour vous aider à réagir.
– La méthode Temp’O Jeunes d’Emmanuelle Guilhamon propose les étapes suivantes :
Au retour de l’école, l’enfant doit s’occuper de son corps : un petit repos avec une pause nourriture Vous revisitez avec l’enfant ce qui lui a fait plaisir dans la journée dans ce qu’il a appris. Cela remplace la fameuse question « Qu’est ce que tu as à faire ? » qui se rapporte à la production et souvent empreinte de négatif. De cette façon il se rappelle les qualités développées dans la journée et cela réactive les liens en mémoire. Cela lui permet aussi d’avoir un sas entre le moment de l’école et les devoirs Il ne faut pas hésiter aussi à revisiter les moments moins bons de la journée avec l’enfant et prendre un temps pour les nommer avec les émotions associées, l’objectif est de prendre du recul notamment pour faire en sorte de les éviter pour la prochaine fois. Donner un sens à l’apprentissage : quel est l’objectif de votre enfant, par exemple avoir plus de liberté dans la journée pour lire, avoir un hobby, dans ce cas il essaiera de s’appliquer sur les devoir pour finir plus rapidement. Lui poser la question : comment puis-je t’aider, de quoi as-tu besoin ? … et surtout ne pas se mettre à la place de l’enfant
– Pour résumer, mise en confiance, disponibilité, adaptabilité et plaisir sont les atouts pour réussir ce passage obligatoire.
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