Comment, à l’école primaire et au collège, contribuer à la réussite scolaire de vos enfants ? Comment l’aider dans ses devoirs sans trop en faire ?
Jeanne Siaud-Facchin, psychologue et fondatrice de Cogito’z, centre spécialisé dans la prise en charge des troubles des apprentissages scolaires, nous livre ses conseils.
– Tout d’abord, et en particulier à l’école primaire, il est utile de comprendre le style d’apprentissage de votre enfant pour mieux l’aider à apprendre : est-il auditif, visuel, logico-mathématique, kinesthésique (il a besoin de toucher, de concret), interpersonnel (c’est dans la relation à l’autre que l’enfant apprend le mieux) ou au contraire intrapersonnel ? A-t-il une manière plutôt globale (comprendre l’ensemble) ou analytique (découper une tâche en sous-parties) d’aborder un problème ?
Cette compréhension vous permettra de lui apporter une assistance la plus adaptée possible lors de ses devoirs. Par exemple, face à un enfant « visuel », qui veut qu’on lui montre et qu’on lui démontre, un schéma sera bien plus efficace qu’une longue explication verbale.
– Autre truc : vous pouvez conseiller à votre enfant, lorsqu’il apprend quelque chose, de réfléchir aux conditions dans lesquelles cet apprentissage devra être restitué (interrogation orale, exercice, question de cours écrite … ?). Se représenter dans la situation de restitution permet en effet de gagner beaucoup de temps et d’efficacité au moment de l’apprentissage.
– Pour apprendre vraiment, il est nécessaire de comprendre : plutôt que de simplement demander à votre enfant s’il a compris ou appris sa leçon, il est important d’essayer de lui faire expliquer ce qu’il en a compris.
– A l’inverse, n’hésitez pas encourager votre enfant à apprendre par coeur lorsqu’il le faut, et à lui expliquer en quoi c’est utile. Apprendre par coeur ne suffit certes pas, mais c’est très pratique pour automatiser certaines connaissances, et ainsi libérer ses ressources cognitives pour autre chose. Par exemple, connaître ses tables de multiplication permet de se concentrer sur la résolution du problème de maths plutôt que sur le résultat du calcul !
– Et, pour finir, lorsque votre enfant « sèche » sur un problème, l’attitude la plus efficace est de rester à côté de lui pendant sa recherche, d’échanger avec lui, de l’encourager … mais pas de faire à sa place !
Copyright Cogito’Z – Jeanne Siaud-Facchin
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Cogito’Z, 3 centres spécialisés dans le diagnostic et la prise en charge des troubles de l’apprentissage scolaire, à Marseille, Paris et Avignon.