Pas facile de savoir comment faire face à un ado hésitant dans son orientation ou réticent à en parler.
Les 5 règles pour avoir la bonne attitude.
En tant que parent, il n’est pas toujours facile de savoir quelle attitude adopter face à un adolescent qui hésite sur son orientation, ou qui est réticent à en parler. Quelques règles pour choisir la bonne posture…
Ne pas hésiter à engager la conversation avec lui sur la question de l’orientation
Si l’ado a le sentiment que l’orientation est un sujet tabou ou désagréable, il évitera lui-même ce sujet… Alors que l’orientation parle d’avenir, et comme tout projet d’avenir peut être évoquée sous un mode gai, ouvert, presque léger… C’est à force d’oser l’aborder comme telle, que les échanges autour de l’orientation deviendront spontanés, enrichissants, et utiles.
En tant que parent, il est important de trouver la juste distance : donner sa vision des choses – en précisant qu’elle n’est pas infaillible -, parce que l’ado a besoin de l’entendre pour construire sa propre vision ; mais ne pas asséner d’avis péremptoires, ne pas en parler constamment, et éviter de transmettre son propre stress…
Ne pas lui dire « Tu n’y arriveras pas », « Ca n’est pas réaliste », ou « Tu es en plein rêve »
Son projet est (ou semble) irréaliste… mais c’est son projet, celui qui le meut, le fait avancer sur le chemin de la vie. Critiquer négativement, déprécier ce projet, répéter « tu n’y arriveras pas », c’est prendre le risque que l’ado perde sa source de motivation, se renferme sur lui-même, évite dorénavant le sujet de la scolarité et de l’orientation. Car en fait, l’important est qu’il ait un projet pour avancer, plus que la nature du projet en lui-même !
Le pousser à rechercher de l’information extérieure, et l’accompagner dans cette recherche si besoin
Eviter de déprécier un projet n’interdit pas de le questionner sur un versant « objectif », en abordant les choses rationnellement, par les faits : quelles sont les voies d’accès ? les taux d’admission ou de réussite ? quelle est la meilleure stratégie ? quels sont les obstacles ? que faire en cas d’échec ? qu’en disent des personnes qui sont déjà passées par là ? C’est rendre à l’adolescent un double service : lui signifier la confiance que les adultes qui l’entourent ont en lui ; et lui apprendre à mettre en place une démarche cognitive dans l’action, la recherche d’informations, et l’anticipation.
Bien entendu, l’ado ne saura peut-être pas par où commencer : on pourra l’accompagner sur des salons, lui conseiller des sites internet, lui transmettre des contacts de professionnels… bref, faciliter son autonomisation progressive dans cette démarche nouvelle pour lui.
Ne pas se fonder sur son propre parcours scolaire ou universitaire
Avec les meilleures intentions du monde, on peut parfois en tant que parent prodiguer des conseils inadéquats, ou transmettre des visions erronées, car anciennes. Depuis 30 ans, le système scolaire et d’études supérieures a connu énormément de changements ! Autant le savoir et éviter de répercuter des informations qui étaient peut-être vraies à une époque, mais ne le sont plus aujourd’hui.
Essayer d’évoquer la vie professionnelle… sous ses aspects positifs
Nous sommes sans le savoir les meilleurs (ou les pires) ambassadeurs de la réflexion sur la vie professionnelle, dans la manière dont nous évoquons nous-mêmes notre métier, et dans l’image plus ou moins positive que nous transmettons quand nous rentrons le soir – parfois bien fatigués et stressés – du travail. Autant le savoir… et s’en méfier ! Certains adolescents sont de véritables « éponges à émotions » et peuvent intégrer inconsciemment et un peu trop rapidement l’idée que la vie professionnelle serait désagréable ou dangereuse. Attention donc à ne pas leur en montrer que cette facette…