La dernière enquête PISA livre d’intéressants éclairages sur les relations entre parents et enseignants dans notre système scolaire.
En effet, par rapport à 11 autres pays de l’OCDE soumis au même questionnaire, la France se situe :
– dernière sur le taux de parents disant avoir (au cours de l’année écoulée) échangé des idées avec un enseignant sur l’éducation parentale et le soutien que peut apporter la famille (19% contre 41% en moyenne des pays),
– avant-dernière sur le taux de parents disant avoir échangé avec un enseignant sur la manière de soutenir l’apprentissage de leur enfant à la maison (35% contre 56% en moyenne des pays),
– antépénultième (c’est-à-dire avant-avant-dernière) sur le taux de parents disant avoir discuté du comportement de leur enfant avec un enseignant à l’initiative de ce dernier (28%, contre 46% en moyenne des pays).
Y a-t-il en France, par rapport aux autres pays, plus de défiance réciproque entre parents et enseignants ? La collaboration entre parents et enseignants serait-elle moins considérée comme utile et fructueuse chez nous qu’ailleurs ? Les enseignants auraient-ils moins de temps à y consacrer ? Aurait-on davantage tendance en France à séparer symboliquement l’éducation – qui serait le territoire des familles – de l’instruction – qui serait chasse gardée de l’école ?
Quelle qu’en soit la raison, les relations entre enseignants et parents sont manifestement moins fréquentes et suivies chez nous qu’ailleurs, et la question de comment les familles peuvent contribuer positivement au parcours de leur enfant à l’école, moins abordée en concertation.
Et pourtant… n’y aurait-il pas quelque bénéfice à laisser davantage de chances au « travail en équipe », à l’échange des regards et des informations, à l’identification d’objectifs communs, dans l’intérêt de l’enfant ? A considérer que, parfois, il peut apporter des solutions vraiment efficaces ? Le débat reste ouvert…